Maintenant que, nous avons vu la notion de roadmap dans l’article qu’est-ce qu’une roadmap?, découvrons les grandes étapes pour la construire. Avant de débuter, nous souhaitions mentionner une nouvelle fois, qu’une roadmap n’est pas figée dans le temps et qu’à l’instar du développement d’une solution, la réalisation d’une roadmap est itérative !
Pour qu’une roadmap soit précise et cohérente, il est important de (re)définir la vision produit, les objectifs (OKR’s) et établir des objectifs SMART. Par exemple, un objectif peut être de vouloir réduire, à court terme, la période d’enrôlement d’un nouveau client de 1 jour à 3 heures (roadmap intemporelle).
Lorsque toutes les équipes et parties prenantes sont alignées sur ces aspects, il est temps de rassembler tous les éléments qui ressortent des phases de Discovery (problèmes, besoins, désirs utilisateurs ainsi que leurs évolutions). De plus, il ne faut pas oublier les besoins des parties prenantes internes comme le CODIR ou les équipes métiers (marketing, commercial, support, etc.). Enfin, en fonction de ces insights, les équipes peuvent présenter les premières solutions envisagées à un niveau encore macro.
Tips : avant de pouvoir utiliser les informations données par les parties prenantes, il est important d’affiner le besoin ou le problème derrière. En effet, souvent, les informations transmises sont des solutions. La technique des “5 pourquoi” permet d’affiner le ciblage et les racines de cette solution.
Après la phase de collecte et d'alignement, il est temps de réaliser des ateliers de co-construction qui permettent d’enrichir la Roadmap tout en la gardant à un niveau macroscopique.
Les ateliers les plus connus et plébiscités sont l’impact mapping et le story mapping (utilisation conjointe recommandée).
Créé par Gojko Adzic, l’objet de cet atelier est de se concentrer sur l’objectif qui est au cœur de la réflexion (où allons-nous) et les moyens simples et rapides pour l’atteindre (comment y aller ?).
Il se découpe en 4 grandes parties :
Créé par Jeff Patton, la matrice se base sur le parcours le plus fréquent / basique des utilisateurs et liste les grandes fonctionnalités potentielles, les plus importantes en fonction du parcours. Elle est composée d’un axe horizontal décrivant le(s) parcours client(s) sous forme d’activités et d'un axe vertical avec les fonctionnalités. Par conséquent, c’est un outil visuel accessible à tous.
En premier, l’équipe s’accorde sur les activités indispensables pour réaliser un objectif spécifique. Par exemple, l'inscription à la newsletter du site.
Pour en savoir plus, tu peux consulter notre article consacré à expliquer les étapes de la réalisation d’un atelier de Journey Mapping
Ces deux ateliers sont les plus connus et les plus utilisés dans les entreprises. En fonction de ton organisation, d’autres ateliers comme le Product Tree permettent des phases d’idéation et de priorisation pour arriver à/aux objectifs prédéfinis. Pour compléter ces ateliers, il est intéressant de réaliser en parallèle ou à la suite des matrices de priorisation. Les plus connues sont RICE, WSJF, MoSCW. Enfin, John Cutler a listé 40 questions qui permettent à ton équipe et aux parties prenantes invitées lors de ces ateliers de se challenger.
En fonction des personnes / groupes, ta roadmap doit adapter les informations présentes ainsi que le niveau de détails de chaque élément qui la compose, voire sur les périodes “estimées” pour la mise en production d’une initiative (roadmap interne vs roadmap externe).
Donc, on peut regrouper les différentes parties prenantes sous 4 catégories :
Tips : en fonction des personnes / groupes, la roadmap doit être adaptée autant sur les informations présentes que le niveau de détails de chaque élément qui la compose, voire sur les périodes “estimées” pour la mise en production d’une initiative (roadmap interne vs roadmap externe).
Avec les KPI’s définis, il faut mesurer régulièrement les résultats obtenus versus ceux attendus et en tirer des apprentissages. De plus, de nouvelles données peuvent entrer en compte lors de la réalisation de ces mesures. Suite à ces analyses, il est essentiel d’itérer la roadmap afin qu’elle soit toujours cohérente et en lien avec les objectifs fixés.
Reprenons l’analogie du GPS vu dans le premier article sur la roadmap. Si lors du parcours, des ralentissements surviennent ou des travaux n’ont pas été indiqués au moment de la préparation de l’itinéraire, il faut parfois dévier de son chemin initial ou ralentir en gardant en vue la même destination.
Pour conclure, la réalisation d’une roadmap n’est pas que l’affaire de l’équipe produit. Elle implique toutes les parties prenantes. A noter que nombreux outils permettent de créer une roadmap et de lier la vision et les objectifs de l’entreprise aux initiatives qui permettent de les atteindre.
Ce qu’il faut retenir de la construction d'une roadmap :
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